1 - Guillaume de Louvet à Hastings
Blason de la Baronnie de Ferrières-Saint-Hilaire comprenant le fief du Chevalier de Louvet (devenu Livet-en-Ouche) |
Depuis le lever du soleil, sur la plaine entourant la colline de Caldbec au nord d'Hastings, dans le sud de l'Angleterre, une formidable bataille oppose 2 des plus puissantes armées de l'époque.
Le duc Guillaume, souverain de Normandie affronte Harold roi d'Angleterre intronisé par lui-même à la mort de son beau-frère Edouard le Confesseur, en janvier de la même année.
Les 2 armées sont numériquement équivalentes, environ 7000 combattants chacune.
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Les parcours de Guillaume et d'Harold |
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Hastings - Pevensey Bay -Battle |
Ce 14 octobre, après une matinée difficile pour les normands et différents assauts des archers et de la cavalerie contre les saxons bien retranchés sur leur monticule, le bruit court que le duc Guillaume a été touché.
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Forces en présence à Hastings |
L'armée saxonne recule et se fait massacrer.
Tout-à-coup, en fin d'après-midi, on vient prévenir le duc que le roi Harold est à l'agonie, une flèche normande plantée dans l'oeil droit.
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By
command of the Duke, you rest here a King, O Harold |
L'histoire retiendra que la réussite de l'opération de conquête du royaume fut due à la totale implication du duc et de ses compagnons. En effet, entre la mort d'Edouard le Confesseur et la victoire d'Hastings, il ne s'est écoulé que 9 mois.
Il faut dire que Guillaume de Normandie était très motivé. Le roi Harold, de son vivant, lui avait promis le trône d'Angleterre.
Il aura fallu, dans ce court laps de temps : obtenir l'accord du pape des chrétiens sans qui on ne pouvait rien faire à cette époque, lever une armée en fédérant le maximum de seigneurs locaux en Normandie, en Bretagne et ailleurs et enfin constituer une flotte suffisante pour amener tout ce beau monde, les chevaux, les armes et les équipements de l'autre côté du Channel.
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C'est dans les chroniques anglaises que l'on trouve les informations les plus complètes et les plus fiables sur la constitution de l'armée normande, le récit de la bataille, la prise en main du pays par le vainqueur et la distribution des titres et des récompenses à ceux qui avaient contribué à la réussite de cette folle équipée.
Participants à la bataille d'Hastings
Une liste initiale citant les 20 noms les plus importants a été connue dès le XIème siècle, mais grâce à la diffusion du "Domesday Book" par les autorités anglaises au XIXème, il a été possible de reconstituer une liste plus complète en se basant sur les fiefs et les titres accordés aux compagnons de conquête.
Liste de Dives-sur-Mer - 475 noms - |
Liste de Dives-sur-Mer - Chevaliers LOUVET et MALET Cliché Ch.LOUVET le 22 juin 2017 |
Les 2
écuyers LOUVET et MALET qui protégeaient le duc en permanence pendant
la bataille figurent sur la liste de Dives ci-contre, mais également sur
les sites anglais détaillant les listes de Falaise et de la battle : le
"Falaise roll" et le "Battle roll" :
http://www.robertsewell.ca/falaise.html
http://midgleywebpages.com/battleroll.html
2 - Fief des de Louvet au XIème siècle
Il
est certain que la notoriété de notre petit écuyer, Guillaume de Louvet,
n'était pas assez importante pour qu'on le mentionne dans les "short
lists". Il était le fils du seigneur local, Richardus de Louvet, lui-même vassal du baron de Ferrières (Ferrers en anglais), qui figure également sur les listes des compagnons de Guillaume le Conquérant. Robert de Louvet, frère de Guillaume, est aussi cité.
La Baronnie était située autour du château de Ferrieres-Saint-Hilaire dans le département actuel de l'Eure (voir cartes ci-après - le château a aujourd'hui disparu). Comme c'était fréquent à l'époque, le patronyme a été modifié par l'usage et le nom du lieu s'est transformé de Louvet en Livet, puis en Jonquerets-de-Livet et Livet-en-Ouche.
Extrait des chroniques anglaises
http://self.gutenberg.org/articles/richard_lovett_(seigneur)
http://wc.rootsweb.ancestry.com/cgi-bin/igm.cgi?op=GET&db=charlescrane&id=I2033
https://www.revolvy.com/topic/Richard%20Lovett%20(Seigneur)&uid=1575
Origine du nom LOUVET
Etymologiquement, le louvet est un jeune loup. L'origine du nom provient d'Europe du nord (germain, saxon ou scandinave).
En allemand le jeune loup s'écrit : wolfinus
En danois ou norvégien : unge ulv
Les
incursions saxonnes, par la mer, dans l'ouest normand, notamment dans la région de Bayeux, sont avérées depuis le IVème siècle. Ceci bien avant
la création du duché normand au début du Xème siècle et l'avènement de
Rollon, premier earl de Normandie, en 911 (traité de St-Clair-sur-Epte
ratifié avec Charles III, roi de France).
Or, le territoire continental des saxons fit l'objet, dès le VIIème siècle, d'une expansion viking à partir du Danemark. Cette expansion était la conséquence d'une surpopulation de la presqu'île danoise.
Ces familles transplantées ont été poursuivies, repoussées et forcées à se convertir au christianisme, au VIIIème siècle, par Charlemagne, qui voulait devenir le nouveau César, mais qui avait besoin de l'aval du pape des chrétiens pour y parvenir.
Ce sont ces agressions ainsi que le saccage des lieux de culte dits "païens" effectués par les armées de Charlemagne qui ont entraîné, en représailles, une recrudescence des raids viking sur l'Europe et notamment l'installation d'une colonie en France dans la région qui sera, en 911, attribuée aux "Normands".
Rollon, le premier earl (comte) de Normandie, plaça ses hommes et leur accorda à chacun un territoire. Les hommes du Nord s'installèrent dans la future Normandie avec leur nom danois ou saxon latinisé, qui fut progressivement adapté et devint par exemple : Louvet en lieu et place de Wolfinus ou Ungulv.
Les noms, à cette époque, étaient plutôt des surnoms qui caractérisaient les individus. Ils devenaient par la suite la désignation d'un lieu et par conséquent le fief d'un homme et de ses descendants. Wolfinus était attribué à des personnes au caractère sauvage ou violent.
On note également que le prénom Richard, par exemple, était devenu Richardus (Richard veut dire "qui règne fort" en langue d'origine germanique).
La région de Ferrières-Saint-Hilaire,
baronnie dont dépendait le fief du Seigneur de Louvet, n'avait pas
échappé à la règle. Le fief était le lieu d'implantation d'un clan qui
était devenu la Seigneurie des Louvet, dans l'ouest du territoire
concédé à
Rollon en 911 (à gauche dans la zone hachurée en rouge sur la carte ci-contre).
La
Baronnie de Ferrières-Saint-Hilaire et la Seigneurie de Louvet sont
clairement identifiés dans le Domesday Book comme le fief de Richardus
de Louvet dont les fils sont allés guerroyer à Hastings. La lignée des
barons de Ferrières s'éteignit en 1502.
Extrait du texte anglais figurant dans :https://www.revolvy.com/topic/Levett&uid=1575
4 - 4 - Hanon de Louvet
Cette famille belge a gardé le nom initial "de Louvet", ce qui implique qu'elle ait migré vers le nord et la Belgique avant la suppression de la particule par Philippe-Auguste au XIIIème siècle.
Leur généalogie connue remonte à 1640, en Wallonnie,
à l'époque ou Nicolas Hanon épousa Marie-Anne Marsille, héritière des
"de Louvet". Ils résidaient dans la région de Braine-le-Comte, Nivelles et La Louvière.
On peut noter la similitude des meubles entre les écus des Hanon de Louvet et ceux des Louvet de La Louvière et d'Herponcey (chapitre 4-2). Le chevron est accompagné de 3 objets ou figures en triangle.
Les membres les plus connus de la famille wallonne sont Alphonse Hanon de Louvet et son fils Robert qui furent des hommes publics (professeur et abbé), auteurs de publications sur l'histoire de la ville de Nivelles et les origines guerrières des noms de lieux dans le monde.
4 - 5 - Charlotte Louvet-Grimaldi
Sans la reconnaissance par Louis II de Monaco de sa fille Charlotte, issue d'une relation avec Marie-Juliette Louvet en 1897 à Constantine, la principauté de Monaco aurait été, faute de descendance et conformément au traité franco-monégasque, rattachée à la France, en 1949, au décès de Louis II.
Marie-Juliette Louvet, arrière-grand-mère d'Albert II, actuel prince de Monaco, était née à Pierreval, au nord de Rouen, le 9 mai 1867. Sa fille Charlotte, dont le père est Louis II de Monaco, naquit le 30 septembre 1898 à Constantine en Algérie.
La généalogie connue reconstitue l'ascendance de Marie-Juliette Louvet jusqu'à son aïeul Jacques Louvet né vers 1660, toujours à Pierreval (10 générations).
L'implantation de cette branche de la famille près de Rouen est postérieure à 1259, puisque le nom est amputé de sa particule initiale (voir chapitre 2 : Richardus de Louvet en 1066) après la prise de contrôle de la Normandie par Philippe Auguste.
4 - 6 - Jean-Baptiste Louvet de Couvray
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Né en 1760 à Paris, d'une famille originaire du Loiret, Jean-Baptiste Louvet de Couvray est l'auteur apprécié des aventures amoureuses du Chevalier de Faublas.
Son premier roman "Les Amours du Chevalier de Faublas" fit une carrière internationale et fut adapté pour l'opéra : Lodoïska.
Il est aussi connu pour son implication pendant la période révolutionnaire dans le camp des Jacobins et pour la création du journal républicain "La Sentinelle" qui atteindra, 2 fois par semaine, un tirage de 20000 exemplaires. Sous le Directoire, Louvet de Couvray fut député de la Haute-Vienne.
Nommé consul à Palerme par le Directoire en 1797, il mourra le 25 août avant d'avoir pu rejoindre son poste en Sicile.
4 - 7 - Jean Louvet - "La Grande Fabrique" à Rouen -
Clin d'oeil au plus connu des peintres impressionnistes
A Rouen, le célèbre peintre impressionniste Claude Monet a utilisé en 1892 un étage de l'immeuble "La Grande Fabrique", appartenant à Jean Louvet. Ce bâtiment était idéalement placé pour admirer et peindre la façade de la Cathédrale.
Le maître des effets et des lumières changeantes, déjà très connu, réalisa, de 1892 à 1894, une série de 30 toiles à partir de plusieurs lieux proches de la cathédrale.
4 - 8 - Famille "de Livet"
Comme Loubet, Louvel, Lovett ou Bouvet, le patronyme Livet est une déformation locale de Louvet (voir plus haut pour la souche de Livet-en-Ouche).
Non loin du lieu d'origine du patronyme situé à Livet-en-Ouche (près de Ferrières-St-Hilaire dans l'Eure) ou à Bonneville-la-Louvet, nous trouvons, au sud de Lisieux dans le Calvados, plusieurs villages dont les noms se terminent en Livet, (St-Germain-de- Livet, St-Jean-de-Livet ou St- Michel-de-Livet par exemple).
C'est le 4 juin 1767, à Aubusson, près de Condé-en-Normandie, que fut célébré le mariage de Jean Louvet né à Aubusson, avec Marie Aubres, fille de Pierre et de Louise de Livet (acte ci-contre).
Cet imbroglio - de Tournebu-Louvet-de Livet - se répétant sur une longue période, montre combien il est difficile de démêler l'écheveau des origines et des descendances.
NB. Nous trouvons également des "de Livet" en Isère à partir du XVIIIème siècle, notamment le Baron Alexis de Livet de Monthoux qui épousa l'héritière des comtes de Menthon-St-Bernard (implantation en Savoie avérée depuis le Xème siècle).
4 - 9 - Famille Louvet, de Bouilly près Condé-en-Normandie
L'objectif de la présente investigation consistait à explorer les lignées patronymiques qui sont à l'origine du mariage de Fernande Leblanc et de Jules Louvet, célébré le 19 novembre 1938.
Pour Fernande Leblanc, l'exploration s'est révélée bloquée dès 1848. Se reporter au blog dont l'adresse est la suivante : jcllouisblanc.blogspot.com
Ce blog montre le parcours de Georges Leblanc, son père, ainsi que celui, reconstitué, de Louis Blanc, son grand-père, de père non déclaré (originaire d'Angleterre), abandonné à Caen par sa mère en 1848.
Pour Jules Louvet, né en 1911, au lieu-dit Bouilly, commune de Condé-en-Normandie, la famille est concentrée dans la région de Clécy/Condé-en-Normandie/Flers-de-l'Orne. Les communes concernées sont : Cerisy-Belle-Etoile, Aubusson, St Georges-des-Groseillers, Montsecret, Condé, Clécy...(voir carte ci-contre). Les LOUVET sont nombreux à Aubusson et Cerisy-Belle-Etoile.
Lignée Jules Louvet
I - Jules Louvet
II - Armand Louvet
- Né à Cerisy-Belle-Etoile - 61 - le 10 juillet 1876
- Marié à Condé-sur-Noireau - 14 - le 13 août 1908
avec Marie DUPONT
- Décédé à Condé-sur-Noireau- 14 - le 18 mai 1929.
Journalier agricole
III - François-Victor Louvet
- Né à Cerisy-Belle-Etoile - 61 - le 16 mai 1831
- Marié à Cerisy-Belle-Etoile - 61- le 14 février 1874
avec Marie-Rosalie AUGEARD
- Décédé à Cerisy-Belle-Etoile - 61 - le 6 février 1910.
Tisserand
IV - Pierre Louvet
- Né à St-Georges-des-Groseillers - 61- le 5 décembre 1779
- Marié à St-Georges-des-Groseillers - 61-
le 17 messidor de l'an XIII (6 juillet 1805)
avec Elisabeth-Catherine LOUVET décédée le 21 juin 1820
- 2ème mariage à Cerisy-Belle-Etoile - 61 - le 30 juin 1821
avec Marie-Charlotte LUCAS, mère de François-Victor, né
le 17 mai 1831 à Cerisy.
- Pierre décédé à Cerisy-Belle-Etoile le 24 juin 1838.
Toilier/Tisserand
V - Guillaume Louvet
- Né à St-Georges-des-Groseillers - le 07 avril 1756
- Marié à Aubusson - 61 - le 18 septembre 1777
avec Marguerite LOUVET
- Décédé à St-Georges-des-Groseillers - Le 14 février 1793.
VI - Etienne Louvet
- Né à Montilly-sur-Noireau le 19 juin 1707
- A vécu à St-Georges-des-Groseillers
- A épousé Cécile René
- Décédé à Flers - Le 6 juillet 1763.
VII - Michel Louvet
- Né à Athis-de-l'Orne le 28 janvier 1670
http://www.robertsewell.ca/falaise.html
http://midgleywebpages.com/battleroll.html
2 - Fief des de Louvet au XIème siècle
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Livet-en-Ouche (en 2017) |
La Baronnie était située autour du château de Ferrieres-Saint-Hilaire dans le département actuel de l'Eure (voir cartes ci-après - le château a aujourd'hui disparu). Comme c'était fréquent à l'époque, le patronyme a été modifié par l'usage et le nom du lieu s'est transformé de Louvet en Livet, puis en Jonquerets-de-Livet et Livet-en-Ouche.
Extrait des chroniques anglaises
a) Richard Lovett (Richard de Louvet) was a
seigneur of Upper Normandy who accompagnied William the Conqueror into England
en 1066. The surname derived from the Anglo-Norman French Lo(u)vet, a nickname
which means "wolf cub". Richard Lovett's sons, William and Robert
Lovett were rewarded with land grants in England that were listed in the
"Domesday Book" and stayed with the family into the twentieth
century.
b) Levett (ou Lovett) is an Anglo-Norman territorial surname deriving from the village of Livet-en-Ouche, now Jonquerets-de-Livet, in Eure, Normandy. Ancestors of the earliest Levett family in England, the de Livets were lords of the village of Livet, and undertenants of the de Ferrers, among the most powerful of William the Conqueror's Norman lords.
Voici 3 sites qui montrent les liens entre Anglais et Normands :b) Levett (ou Lovett) is an Anglo-Norman territorial surname deriving from the village of Livet-en-Ouche, now Jonquerets-de-Livet, in Eure, Normandy. Ancestors of the earliest Levett family in England, the de Livets were lords of the village of Livet, and undertenants of the de Ferrers, among the most powerful of William the Conqueror's Norman lords.
http://self.gutenberg.org/articles/richard_lovett_(seigneur)
http://wc.rootsweb.ancestry.com/cgi-bin/igm.cgi?op=GET&db=charlescrane&id=I2033
https://www.revolvy.com/topic/Richard%20Lovett%20(Seigneur)&uid=1575
Origine du nom LOUVET
Etymologiquement, le louvet est un jeune loup. L'origine du nom provient d'Europe du nord (germain, saxon ou scandinave).
En allemand le jeune loup s'écrit : wolfinus
En danois ou norvégien : unge ulv
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L'Europe au IVème siècle - Proximité Vikings et Saxons |
Or, le territoire continental des saxons fit l'objet, dès le VIIème siècle, d'une expansion viking à partir du Danemark. Cette expansion était la conséquence d'une surpopulation de la presqu'île danoise.
Ces familles transplantées ont été poursuivies, repoussées et forcées à se convertir au christianisme, au VIIIème siècle, par Charlemagne, qui voulait devenir le nouveau César, mais qui avait besoin de l'aval du pape des chrétiens pour y parvenir.
Ce sont ces agressions ainsi que le saccage des lieux de culte dits "païens" effectués par les armées de Charlemagne qui ont entraîné, en représailles, une recrudescence des raids viking sur l'Europe et notamment l'installation d'une colonie en France dans la région qui sera, en 911, attribuée aux "Normands".
Rollon, le premier earl (comte) de Normandie, plaça ses hommes et leur accorda à chacun un territoire. Les hommes du Nord s'installèrent dans la future Normandie avec leur nom danois ou saxon latinisé, qui fut progressivement adapté et devint par exemple : Louvet en lieu et place de Wolfinus ou Ungulv.
Les noms, à cette époque, étaient plutôt des surnoms qui caractérisaient les individus. Ils devenaient par la suite la désignation d'un lieu et par conséquent le fief d'un homme et de ses descendants. Wolfinus était attribué à des personnes au caractère sauvage ou violent.
On note également que le prénom Richard, par exemple, était devenu Richardus (Richard veut dire "qui règne fort" en langue d'origine germanique).
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La Normandie aux Xème et XIème siécle |
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Ferrières-Saint-Hilaire et Livet-en-Ouche en Normandie Fief initial de Richardus de Louvet |
Extrait du texte anglais figurant dans :https://www.revolvy.com/topic/Levett&uid=1575
Levett
(ou Lovett ou Louvet) is an Anglo-Norman territorial surname deriving from the
village of Livet-en-Ouche, now Jonquerets-de-Livet, in Eure, Normandy.
Ancestors of the earliest Levett family in England, the de Livets were
lords of the village of Livet, and undertenants of the de Ferrers, among
the most powerful of William the Conqueror's Norman lords.
Cette seigneurie peut être considérée comme étant la souche des "de Louvet" issue d'une implantation nordique (VIIIème au Xème siècle).
Le toponyme ou patronyme "Louvet" apparaît à cette période.
Toutefois, utilisé en prénom ou en nom, sous de multiples formes, le patronyme "loup" qui fait référence à l'animal sauvage redouté de tous, est bien antérieur au VIIIème siècle. On le trouve dans tous les pays notamment en Espagne, dans les pays de langue germanique, dans la Rome antique (Romulus...) ainsi qu'autour de la Méditerranée.
Voir à ce sujet : http://www.bassindarcachon-genealogie.org/adherent/nomfam10.htm
Par la suite, en 1259, le clan Louvet fut privé de son titre au moment de l'annexion de la Normandie par Philippe Auguste qui procéda à une redistribution des titres au profit de ses amis.
3 - Branche anglaise des "de Louvet"
Le
Domesday Book est un document anglais extrèmement précieux pour les Notary's Offices, mais également pour les curieux d'histoire et de
généalogie.
Ce document, établi à la demande de Guillaume, roi d'Angleterre et duc de Normandie, afin de gérer son royaume fut rédigé en 1086 et complété par la suite. ll recense les barons, les domaines, les cheptels...
Le but était d'administrer les territoires et de taxer chacun en fonction de sa richesse.
Après la conquête, les participants à la victoire furent récompensés en fonction de leur implication dans cette grande entreprise.
Les frères "de Louvet", Guillaume et Robert, reçurent des terres en Angleterre. Leurs noms furent rapidement anglicisés en William et Robert Lovett.
- Guillaume/William, qui figure officiellement sur les listes des participants à la bataille d'Hastings, reçut des terres dans les provinces du Bedfordshire, du Buckinghamshire et du Northamptonshire.
- Robert, moins connu ou plus discret, reçut des terres dans le Worchestershire.
Voir à ce sujet le site : " MEMORIALS OF THE LOVETT FAMILY" à l'adresse :
http://www.combs-families.org/combs/assoc/lovett/memorials.htm
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Carte des comtés anglais
Pour William Lovett
Guillaume/William reçut, dès l'année de la conquête, les manoirs de
Grawley et de Flitwick avec les domaines correspondants, dans le
Bedfordshire. William tenait du roi Guillaume le Conquérant les
fonctions très enviées de "Master of the Wolf Hounds" qui le faisaient
maître des chasses royales, notamment pour la chasse au loup. Ce titre
était nobiliaire. L'écu orné de 3 loups passants en fait foi. Gageons
que le rapprochement avec le patronyme originel de William n'était pas
dû au hasard.
Dès le XIIIème siècle nous retrouvons les descendants de William, dans le Buckinghamshire et la région de Soulbury, au domaine de Liscombe qui fut leur lieu de résidence familial.
La lignée masculine s'éteindra en 1812.
Parmi les descendants, à la fin du XVIIème siècle, le colonel John Lovett s'illustra dans
la construction et l'utilisation du premier phare anglais (lighthouse) érigé en mer : le célèbre "Phare d'Eddystone", au large de Plymouth.
Ce monument national, réalisé pour améliorer la sécurité maritime de la Royal Navy
a été plusieurs fois détruit par les tempêtes ou les incendies. Emile
Zola en fait mention dans son roman "L'homme qui rit". Il écrit:
Au XVIIème siécle, un phare était une sorte de panache de la terre au bord de la mer. L'architecture d'une tour de phare était magnifique et extravagante. Pax in bello.
Pour Robert Lovett
Robert reçut, dès l'année de la conquête, les manoirs de Elmly et de Hampton dans le Worchestershire ainsi que le manoir de Firle dans le Sussex.
Nous retrouvons l'un de ses descendants, Gilbert de Lyvet, en Irlande, où il fut nommé Mayor of Dublin entre 1233 et 1237 par Henry III.
Mondialisation
Les Lovett ont, depuis la conquête de l'Angleterre, essaimé en Ecosse et en Irlande, mais également dans le monde entier. On les retrouve principalement dans les pays d'influence anglo-saxonne comme le Canada, les Etats-Unis, l'Australie ou la Nouvelle-Zélande. Leur présence en Europe continentale est faible, ce sont plutôt les dérivés de Louvet qui prévalent : Livet, Bouvet, etc...
Pour les Lovett ou Lovatt, voir par exemple:
https://www.wikiwand.com/en/Levett
https://www.houseofnames.com/Lovett-family-crest/Scottish
4 - Branche continentale des "de Louvet "
Parmi les nombreux "Louvet"issus de cette famille, pas ou plus ou moins connus, voici une petite sélection intéressante qui se termine chez les pas-du-tout connus dans la Normandie profonde, à Condé-en-Normandie.
4- 1 - Bonneville-la-Louvet
Pour les noms de lieux nous pouvons commencer par le joli village de Bonneville-la-Louvet dans le Calvados entre Lisieux et Honfleur.
En effet, en 1160, en présence d'Henri II Plantagenet, Henri LOUVET, Seigneur de Bonneville, fit don de ses biens aux chanoines de Saint-Augustin qui reconstruisirent l'église au XIIIème siècle. L'édifice sera ensuite modifié et amélioré jusqu'au XIXème siècle.
Henri était issu du clan de la Seigneurie de Louvet près de Ferrières St Hilaire. Un fait d'armes lui permit d'être adoubé en qualité de Seigneur de Bonneville. La donation fut confirmée en 1200 par son fils Geoffroy. Le don de son fief aux chanoines lui valut la notoriété que son patronyme a encore aujourd'hui dans le nom du village, de la place, d'une rue, ainsi que du village de Fontaine-la-Louvet qui se situe à la source de la Calonne à 17 km au sud.
Le lieu-dit Bonneville était déjà bien connu du temps de Guillaume le Conquérant. Pour rejoindre l'est de la Normandie, le franchissement de la rivière Calonne par les groupes armés et leurs équipements, était effectué grâce au gué de Bonneville.
4 - 2 - Fontenai-les-Louvet
Louvet de la Louvière et d'Herponcey
Dès le XIVème siècle, les Louvet sont cités au nord-ouest d'Alençon, dans la forêt d'Ecouves au village qui porte leur nom : Fontenai-les-Louvets.
Aucune trace ne subsiste de cette époque. Ce fief est le point de départ de cette branche de la famille qui s'est distinguée, par la suite, au XVIIème siècle et a été anoblie par lettres patentes en 1673 pour faits d'armes.
La lignée s'éteindra en 1855.
Les Louvet de la Louvière et d'Herponcey furent notamment seigneurs (voir carte ci-contre):
- d'Herponcey à Rugles dans l'Eure à 30 km au sud de Ferrières-St-Hilaire.
- de Brullemail, des Landes et des Jouis dans la région d'Alençon.
- de Berjou et de Ste-Honorine-la-Chardonne dans le nord du département de l'Orne (région de Flers-de-l'Orne et de Condé-sur-Noireau dans le Calvados).
- de Sées ou résida François Louvet de Rifaudé qui fut écuyer, colonel de régiment de cavalerie dit "de Saint Louis" et anobli en 1673.
4 - 3 - Jean Louvet - Président de Provence -
Né en 1360, acteur important dans la vie de CharlesVII jusqu'en 1426, pendant la guerre de Cent Ans, il fut le premier chambellan du roi durant son séjour à Bourges, avant le sacre, à Reims, en 1429.
Pendant cette période, il fut également Président de la Cour des Comptes de Provence et responsable des Finances du dauphin.
Seigneur d'Eygalières, de Theys, de Fallavier et de Mirandol, il conservera son titre de chambellan jusqu'à sa mort en 1440, en Avignon.
Cette seigneurie peut être considérée comme étant la souche des "de Louvet" issue d'une implantation nordique (VIIIème au Xème siècle).
Le toponyme ou patronyme "Louvet" apparaît à cette période.
Toutefois, utilisé en prénom ou en nom, sous de multiples formes, le patronyme "loup" qui fait référence à l'animal sauvage redouté de tous, est bien antérieur au VIIIème siècle. On le trouve dans tous les pays notamment en Espagne, dans les pays de langue germanique, dans la Rome antique (Romulus...) ainsi qu'autour de la Méditerranée.
Voir à ce sujet : http://www.bassindarcachon-genealogie.org/adherent/nomfam10.htm
Par la suite, en 1259, le clan Louvet fut privé de son titre au moment de l'annexion de la Normandie par Philippe Auguste qui procéda à une redistribution des titres au profit de ses amis.
3 - Branche anglaise des "de Louvet"
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Ecu de William LOVETT - 3 Loups passants |
Ce document, établi à la demande de Guillaume, roi d'Angleterre et duc de Normandie, afin de gérer son royaume fut rédigé en 1086 et complété par la suite. ll recense les barons, les domaines, les cheptels...
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Le Domesday Book (Jugement dernier) |
Le but était d'administrer les territoires et de taxer chacun en fonction de sa richesse.
Après la conquête, les participants à la victoire furent récompensés en fonction de leur implication dans cette grande entreprise.
Les frères "de Louvet", Guillaume et Robert, reçurent des terres en Angleterre. Leurs noms furent rapidement anglicisés en William et Robert Lovett.
- Guillaume/William, qui figure officiellement sur les listes des participants à la bataille d'Hastings, reçut des terres dans les provinces du Bedfordshire, du Buckinghamshire et du Northamptonshire.
- Robert, moins connu ou plus discret, reçut des terres dans le Worchestershire.
Voir à ce sujet le site : " MEMORIALS OF THE LOVETT FAMILY" à l'adresse :
http://www.combs-families.org/combs/assoc/lovett/memorials.htm
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Carte des comtés anglais
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Shires anglais |
Pour William Lovett
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Ecu de Sir William Lovett |
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Wolf Hounds sur la tapisserie de Bayeux |
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Lignée anglaise de William Lovett |
Dès le XIIIème siècle nous retrouvons les descendants de William, dans le Buckinghamshire et la région de Soulbury, au domaine de Liscombe qui fut leur lieu de résidence familial.
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Liscombe Manor |
La lignée masculine s'éteindra en 1812.
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Phare d'Eddystone (1698) |
Au XVIIème siécle, un phare était une sorte de panache de la terre au bord de la mer. L'architecture d'une tour de phare était magnifique et extravagante. Pax in bello.
Pour Robert Lovett
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Armoiries des Livett ou Lyvet |
Robert reçut, dès l'année de la conquête, les manoirs de Elmly et de Hampton dans le Worchestershire ainsi que le manoir de Firle dans le Sussex.
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Nous retrouvons l'un de ses descendants, Gilbert de Lyvet, en Irlande, où il fut nommé Mayor of Dublin entre 1233 et 1237 par Henry III.
Mondialisation
Les Lovett ont, depuis la conquête de l'Angleterre, essaimé en Ecosse et en Irlande, mais également dans le monde entier. On les retrouve principalement dans les pays d'influence anglo-saxonne comme le Canada, les Etats-Unis, l'Australie ou la Nouvelle-Zélande. Leur présence en Europe continentale est faible, ce sont plutôt les dérivés de Louvet qui prévalent : Livet, Bouvet, etc...
Pour les Lovett ou Lovatt, voir par exemple:
https://www.wikiwand.com/en/Levett
https://www.houseofnames.com/Lovett-family-crest/Scottish
4 - Branche continentale des "de Louvet "
Parmi les nombreux "Louvet"issus de cette famille, pas ou plus ou moins connus, voici une petite sélection intéressante qui se termine chez les pas-du-tout connus dans la Normandie profonde, à Condé-en-Normandie.
4- 1 - Bonneville-la-Louvet
Pour les noms de lieux nous pouvons commencer par le joli village de Bonneville-la-Louvet dans le Calvados entre Lisieux et Honfleur.
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Bonneville-la-Louvet (Google) |
En effet, en 1160, en présence d'Henri II Plantagenet, Henri LOUVET, Seigneur de Bonneville, fit don de ses biens aux chanoines de Saint-Augustin qui reconstruisirent l'église au XIIIème siècle. L'édifice sera ensuite modifié et amélioré jusqu'au XIXème siècle.
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Le lieu-dit Bonneville était déjà bien connu du temps de Guillaume le Conquérant. Pour rejoindre l'est de la Normandie, le franchissement de la rivière Calonne par les groupes armés et leurs équipements, était effectué grâce au gué de Bonneville.
4 - 2 - Fontenai-les-Louvet
Louvet de la Louvière et d'Herponcey
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Le village de Fontenai-les-Louvets en 2010 |
Aucune trace ne subsiste de cette époque. Ce fief est le point de départ de cette branche de la famille qui s'est distinguée, par la suite, au XVIIème siècle et a été anoblie par lettres patentes en 1673 pour faits d'armes.
La lignée s'éteindra en 1855.
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Blason Louvet d'Herponcey |
- d'Herponcey à Rugles dans l'Eure à 30 km au sud de Ferrières-St-Hilaire.
- de Brullemail, des Landes et des Jouis dans la région d'Alençon.
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Fiefs des Louvet |
- de Sées ou résida François Louvet de Rifaudé qui fut écuyer, colonel de régiment de cavalerie dit "de Saint Louis" et anobli en 1673.
4 - 3 - Jean Louvet - Président de Provence -
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Ecu de la famille Louvet Seigneur d'Eygalières de Theys, de Fallavier et de Mirandol |
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Chateau de Fallavier en Isère |
Seigneur d'Eygalières, de Theys, de Fallavier et de Mirandol, il conservera son titre de chambellan jusqu'à sa mort en 1440, en Avignon.
4 - 4 - Hanon de Louvet
Cette famille belge a gardé le nom initial "de Louvet", ce qui implique qu'elle ait migré vers le nord et la Belgique avant la suppression de la particule par Philippe-Auguste au XIIIème siècle.
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On peut noter la similitude des meubles entre les écus des Hanon de Louvet et ceux des Louvet de La Louvière et d'Herponcey (chapitre 4-2). Le chevron est accompagné de 3 objets ou figures en triangle.
Les membres les plus connus de la famille wallonne sont Alphonse Hanon de Louvet et son fils Robert qui furent des hommes publics (professeur et abbé), auteurs de publications sur l'histoire de la ville de Nivelles et les origines guerrières des noms de lieux dans le monde.
4 - 5 - Charlotte Louvet-Grimaldi
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Principauté de Monaco |
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Charlotte Louvet-Grimaldi Princesse de Monaco |
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Blason de Monaco |
Marie-Juliette Louvet, arrière-grand-mère d'Albert II, actuel prince de Monaco, était née à Pierreval, au nord de Rouen, le 9 mai 1867. Sa fille Charlotte, dont le père est Louis II de Monaco, naquit le 30 septembre 1898 à Constantine en Algérie.
La généalogie connue reconstitue l'ascendance de Marie-Juliette Louvet jusqu'à son aïeul Jacques Louvet né vers 1660, toujours à Pierreval (10 générations).
L'implantation de cette branche de la famille près de Rouen est postérieure à 1259, puisque le nom est amputé de sa particule initiale (voir chapitre 2 : Richardus de Louvet en 1066) après la prise de contrôle de la Normandie par Philippe Auguste.
4 - 6 - Jean-Baptiste Louvet de Couvray
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Chateau de Changy dans le Loiret (dernière demeure de Louvet de Couvray) |
Il est aussi connu pour son implication pendant la période révolutionnaire dans le camp des Jacobins et pour la création du journal républicain "La Sentinelle" qui atteindra, 2 fois par semaine, un tirage de 20000 exemplaires. Sous le Directoire, Louvet de Couvray fut député de la Haute-Vienne.
Nommé consul à Palerme par le Directoire en 1797, il mourra le 25 août avant d'avoir pu rejoindre son poste en Sicile.
4 - 7 - Jean Louvet - "La Grande Fabrique" à Rouen -
Clin d'oeil au plus connu des peintres impressionnistes
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Le jardin de Claude Monet à Giverny (acheté en 1893) |
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Claude Monet - février 1892 - Harmonie brune Portail de la Cathédrale de Rouen Vue de chez Jean Louvet |
A Rouen, le célèbre peintre impressionniste Claude Monet a utilisé en 1892 un étage de l'immeuble "La Grande Fabrique", appartenant à Jean Louvet. Ce bâtiment était idéalement placé pour admirer et peindre la façade de la Cathédrale.
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Claude Monet Les Nymphéas - 1903 à 1908 - 250 toiles sur ce thème |
Le maître des effets et des lumières changeantes, déjà très connu, réalisa, de 1892 à 1894, une série de 30 toiles à partir de plusieurs lieux proches de la cathédrale.
4 - 8 - Famille "de Livet"
Comme Loubet, Louvel, Lovett ou Bouvet, le patronyme Livet est une déformation locale de Louvet (voir plus haut pour la souche de Livet-en-Ouche).
Château de St-Germain-de-Livet - JCL le 6 août 2020 - |
La famille "de Livet" est liée depuis le XVème siècle à la famille "de Tournebu", qui participa à l'épopée de Guillaume le Conquérant et de ses successeurs (Tournebu est situé 26km au sud de Caen et 15km à l'est de Clécy).
En effet, Jeanne de Livet, petite-fille de Guillebert Louvet, Baron de Livet, épousa Pierre de Tournebu en 1462. Leur patronyme devint "de Tournebu-Livet" et constitue la branche cadette de la famille de Tournebu. Ils sont à l'origine de l'édification du château de St-Germain-de-Livet (2 photos JCL le 6 août 2020).
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Clécy - Château de la Landelle - |
En 1605, nous retrouvons trace de la branche cadette de la famille "de Tournebu" et "de Livet", à Clécy, à 10km au nord de Condé-en-Normandie (anciennement Condé-sur-Noireau).
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Acte de Mariage de Jean Louvet fils de Jacques et Marie fille de Louise de Livet |
C'est le 4 juin 1767, à Aubusson, près de Condé-en-Normandie, que fut célébré le mariage de Jean Louvet né à Aubusson, avec Marie Aubres, fille de Pierre et de Louise de Livet (acte ci-contre).
Cet imbroglio - de Tournebu-Louvet-de Livet - se répétant sur une longue période, montre combien il est difficile de démêler l'écheveau des origines et des descendances.
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Château de Menthon-St-Bernard dominant le lac d'Annecy |
NB. Nous trouvons également des "de Livet" en Isère à partir du XVIIIème siècle, notamment le Baron Alexis de Livet de Monthoux qui épousa l'héritière des comtes de Menthon-St-Bernard (implantation en Savoie avérée depuis le Xème siècle).
4 - 9 - Famille Louvet, de Bouilly près Condé-en-Normandie
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Fernande Leblanc et Jules Louvet le 19 novembre 1938 à Condé-en-Normandie |
Pour Fernande Leblanc, l'exploration s'est révélée bloquée dès 1848. Se reporter au blog dont l'adresse est la suivante : jcllouisblanc.blogspot.com
Ce blog montre le parcours de Georges Leblanc, son père, ainsi que celui, reconstitué, de Louis Blanc, son grand-père, de père non déclaré (originaire d'Angleterre), abandonné à Caen par sa mère en 1848.
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Région de Condé / Flers |
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Le "château" de la famille Louvet de 1907 à 1958, à Bouilly (vue par Google en 2016) |
Lignée Jules Louvet
I - Jules Louvet
- Né à Condé-sur-Noireau - 14 - le 3 novembre 1911
- Marié à Condé-sur-Noireau - 14 - le 19 novembre 1938
- Marié à Condé-sur-Noireau - 14 - le 19 novembre 1938
avec Fernande LEBLANC
- Décédé à Flers-de-l'Orne - 61 - le 12 janvier 2006.
- Décédé à Flers-de-l'Orne - 61 - le 12 janvier 2006.
Fonctionnaire des Postes
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Naissance Armand - 1876 |
- Né à Cerisy-Belle-Etoile - 61 - le 10 juillet 1876
- Marié à Condé-sur-Noireau - 14 - le 13 août 1908
avec Marie DUPONT
- Décédé à Condé-sur-Noireau- 14 - le 18 mai 1929.
Journalier agricole
III - François-Victor Louvet
- Né à Cerisy-Belle-Etoile - 61 - le 16 mai 1831
- Marié à Cerisy-Belle-Etoile - 61- le 14 février 1874
avec Marie-Rosalie AUGEARD
- Décédé à Cerisy-Belle-Etoile - 61 - le 6 février 1910.
Tisserand
IV - Pierre Louvet
- Né à St-Georges-des-Groseillers - 61- le 5 décembre 1779
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Naissance Pierre - 1779 |
le 17 messidor de l'an XIII (6 juillet 1805)
avec Elisabeth-Catherine LOUVET décédée le 21 juin 1820
- 2ème mariage à Cerisy-Belle-Etoile - 61 - le 30 juin 1821
avec Marie-Charlotte LUCAS, mère de François-Victor, né
le 17 mai 1831 à Cerisy.
- Pierre décédé à Cerisy-Belle-Etoile le 24 juin 1838.
Toilier/Tisserand
V - Guillaume Louvet
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Mariage Guillaume - 1777 |
- Né à St-Georges-des-Groseillers - le 07 avril 1756
- Marié à Aubusson - 61 - le 18 septembre 1777
avec Marguerite LOUVET
- Décédé à St-Georges-des-Groseillers - Le 14 février 1793.
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Etienne père de Guillaume 1777 |
- Né à Montilly-sur-Noireau le 19 juin 1707
- A vécu à St-Georges-des-Groseillers
- A épousé Cécile René
- Décédé à Flers - Le 6 juillet 1763.
VII - Michel Louvet
- Né à Athis-de-l'Orne le 28 janvier 1670
- A épousé Marguerite Desvaux le 24 juillet 1700
- Décédé avant le 18 juin 1743
4 - 10 Avis de recherche pour Etienne LOUVET né en 1687
Il est certain qu'antérieurement au XVIIème siècle, on ne peut pas trouver d'écrits - officiels, notariaux, judiciaires ou chroniques - pour la piétaille ou les gagne-petit !
Les traces écrites qui sont parvenues jusqu'à nous viennent, soit des chroniques ou romans rédigés par les scribes des grands hommes comme Guillaume le Conquérant par exemple, soit des actes et documents officiels comme le Domesday Book en Angleterre qui concernent les possédants, soit encore par les récits de batailles et de conquêtes, soit enfin par les registres religieux puis républicains qui listent les naissances, mariages et décès de la population.
Pour ce qui nous occupe dans la présente investigation, la traçabilité remontante s'efface lorsque nous ne trouvons plus les traces des enregistrements du clergé, catholique ou protestant (Aubusson commence en 1744 par exemple alors qu'Athis commence en 1608, Flers en 1637 ou Clécy en 1595). La fin du XVIIème siècle marque le commencement des difficultés de recherche (non-présence ou destruction de registres dans certaines communes, illisibilité des textes, utilisation systématique de prénoms communs à plusieurs générations attribués en alternance ou par rapport au parrain, etc...)
De ce fait, la relation entre l'origine du nom Louvet (IXème siècle à nos jours) et la descendance proche de notre époque est impossible à établir de manière stricte. Par contre, pour l'anecdote, on peut émettre des hypothèses et proposer des interprétations.
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Synthèse
On peut facilement trouver le point de départ de cette épopée. En effet, le nom Louvet est d'origine germanique ou scandinave, ce qui nous fait immédiatement cibler le Xème siècle et l'accession de Rollon au rang de comte puis duc de Normandie.
En 911, Rollon a placé ses hommes. Ceux-ci ont reçu des terres (des fiefs) donc des titres nobiliaires : Chevalier, Seigneur, Baron...suivant les règles en vigueur au Moyen Âge.
Prenons l'exemple de la tribu Louvet (ci-contre):
- Le père, Richardus de Louvet, a reçu son fief, donc son nom en qualité d'aîné, par héritage de ses ascendants installés en Normandie par Rollon à partir de 911 (signature du Traité de St-Clair-sur-Epte).
- Le fils aîné, Richard, héritier du fief et par conséquent de la particule, n'est pas connu des documents de l'époque (le père, pour assurer sa succession à la tête du fief, ne l'avait pas fait enrôler par le duc Guillaume pour constituer son armée). Cette lignée a quitté la Normandie avant 1259 puisque la particule subsiste.
Nous retrouvons les "de Louvet" en Belgique, au XVIIème siècle, dans la région de Braine-le-Comte et de la Louvière.
- Les fils suivants, Guillaume et Robert, sont, eux, très connus puisqu'ils ont participé à la conquête de l'Angleterre, sous leur nom - LOUVET - sans particule, puisque celle-ci était réservée au tenant du fief. Ils reçurent des terres en Angleterre et sont identifiés dans le Domesday Book, dès 1086, sous le titre de Barons William and Robert LOVETT (cf chapitre 3).
- Les autres enfants ou cousins sont restés d'illustres inconnus. C'est de ceux-là que descendent les LOUVET que nous recherchons.
Par la suite, nous trouvons des LOUVET, auteurs de faits d'armes ou d'alliances, qui ont obtenu un titre et un fief : Henri, Seigneur de Bonneville ou Ancel, Seigneur de Livet, par exemple.
A l'époque, la diffusion d'un patronyme s'effectuait de manière visible et officielle pour les nobles et les possédants grâce aux actes, donations ou citations, mais cela correspondait à la partie émergée de l'iceberg. Certes, les cadets des familles, les puînés, cherchaient des alliances ou bénéficiaient de fiefs scindés lorsque c'était possible, mais ils constituaient le gros de la troupe des sans-grade. Ils travaillaient souvent dans le sillage des "tenants" et installaient leur famille en fonction de l'offre, familiale ou non.
Voici la carte des principaux fiefs identifiés Louvet, Livet ou Tournebu :
Nous pouvons proposer la configuration suivante :
- Les Louvet de La Louvière et d'Herponcey dans l'Eure (cf Chap. 4-2)
On peut pratiquement affirmer que les possessions des Louvet de La Louvière et d'Herponcey dans l'Orne, à Berjou ou Sainte-Honorine-la-Chardonne, identifiées au XVIIème siècle, ne constituaient pas, à l'époque, des résidences de la famille (pas de traces trouvées). Par conséquent, les Louvet de St-Georges-des-Groseillers ou d'Aubusson ne sont pas issus de cette famille, que ce soit des aînés ou des cadets, avec ou sans particule.
- Les Louvet de Pierreval en Seine-Maritime (cf Chap. 4-5)
Manifestement, il faut remonter à 1660 avec la présence de "Pierre de Tournebu-Livet" à Barentin ou des "de Livet d'Arentot", au nord de Rouen, pour trouver un point commun entres les Louvet de Basse-Normandie et ceux de Haute-Normandie. Par conséquent, Albert de Monaco est de ce fait un cousin...éloigné (10 à 12 générations) !
- Les Louvet/Livet de la région de Lisieux (cf Chap. 4-1 et 8)
Ils se sont associés aux Tournebu en 1462 par mariage de Jeanne Louvet, baronne de Livet, avec Pierre de Tournebu. Jeanne était la petite-fille de Guillebert Louvet, sieur de Fontaine la Louvet, Baron de Livet et de son épouse Marie de Mailloc.
C'est ce chemin qui nous semble le plus vraisemblable puisque les Tournebu/Livet se sont installés durablement, dès le XVIème siècle, dans la région de Clécy, près de Condé-sur-Noireau*. Par ailleurs Louise de Livet était présente à Aubusson en 1767 pour le mariage de sa fille avec Jean Louvet.
* : la trace écrite dont nous disposons concerne une action en justice menée par les habitants de Clécy pour tenter de faire acquitter l'impôt - la taille - à la famille de Tournebu. Ceux-ci ont pu montrer qu'ils étaient effectivement de souche noble et, de ce fait, n'étaient pas soumis à cette obligation. Le conflit a duré 38 ans (confirmation de noblesse en 1539).
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5 - Saga d'un parcours millénaire (911 à 1911)
Dans la plus pure tradition des "Sagas" nordiques ou une part de légende vient se mêler à la réalité, voici le récit du parcours patronymique :
Après la signature du traité de St-Clair-sur-Epte en 911, Rollon, jarl de Normandie, avait placé ses hommes sur son nouveau territoire. Les guerriers les plus importants reçurent des fiefs autour de Rouen et dans les régions qui bordent la Seine.
Bien qu'ayant participé à la conquête de la Normandie, Arnulf (littéralement aigle-loup), le grand-père de Richardus n'était pas militaire. Il faisait partie des Bundi, ces paysans, artisans ou commerçants qui étaient recrutés pour une expédition précise. Les Bondi étaient des hommes libres, propriétaires héréditaires de leurs lieux de vie et de travail. Ils participaient aux expéditions extérieures pour s'enrichir et façonner leur notoriété.
Le traité acquis, Arnulf reçut un petit fief situé à la bordure est du comté, dans le pays d'Ouche, au sein de la baronnie de Ferrières. Il nomma ce territoire: Lybarnulv (littéralement: refuge du petit loup). Dans la société viking, le chef de clan partait souvent en "mission". Il était remplacé, en son lieu de résidence familial, par son épouse qui détenait tous les pouvoirs et faisait tourner la maison pendant l'absence du chef.
De ce fait, Arnulf, ainsi que le fera son héritier Erik, installa ses hommes sur son fief normand mais continua sa vie de famille au nord du Danemark en alternant les séjours; une résidence secondaire en quelque sorte, apportant des revenus complémentaires.
En 1020, au vu des résultats obtenus, Erik installa définitivement son fils aîné, Richardus, en Normandie, avec le titre et les prérogatives de "Seigneur de Lybarnulv" ou plutôt "Seigneur de Louvet "(ou Livet ou Lyvet) qui est la forme normandisée du nom scandinave.
En cette belle année 1066, le duché de Normandie était en alerte.
Le duc Guillaume avait décidé de faire valoir ses droits au trône d'Angleterre, usurpé par Harold, beau-frère d'Edouard le Confesseur, au décès de celui-ci, le 5 janvier 1066.
Sollicité par les émissaires du duc comme tous les seigneurs du duché, Richardus de Louvet, en bon normand, ménagea la chèvre et le chou (voir l'histoire normande ci-contre).
Le seigneur des lieux, alors âgé de 66 ans, choisit de garder Richard, l'aîné de la fratrie et héritier du titre, auprès de lui afin d'assurer la continuité de la présence de la famille sur le fief ainsi que les revenus qui en découlaient.
Ce furent donc les 2 frères Guillaume et Robert de Louvet, en âge de combattre, qui se trouvèrent alors mis en vedettes et envoyés guerroyer avec le duc Guillaume. Leur épopée est explicitée plus haut (chap. 1). Les autres membres de la fratrie, ainsi que leurs descendants, trouvèrent terre et travail au sein du fief et dans les terres gagnées par des alliances souvent matrimoniales et organisées.
A cette époque, en plus de la culture des céréales, du maraîchage et de l'élevage, les propriétaires développaient la culture du lin et du chanvre afin d'obtenir des textiles à partir de produits locaux.
Au moyen âge, en Europe, les métiers du textile constituaient la majeure partie des activités manufacturières (tissus, cordages, voiles...).
Pays d'Ouche
La Normandie n'a jamais été un grand centre de production de draperies comme la Flandre, l'Italie du Nord ou l'Angleterre mais Rouen, Louviers, Bernay ou Lisieux par exemple ont été reconnus comme d'importants centres de production de textile.
Au fil du temps la tribu Louvet se dispersa dans une zone géographique allant du pays d'Ouche (Le Neubourg, Bernay) jusqu'à la région de Bonneville-la-Louvet. En effet, le travail du lin et du chanvre nécessitait l'emploi de l'eau pour le rouissage par exemple afin d'obtenir la filasse. L'eau vive étant plus efficace que l'eau dormante, c'était donc près des rivières que les textileux s'implantaient avec leur famille? Pour la famille Louvet, ce furent des cours d'eau comme la Risle, la Charentonne, la Calonne ou l'Orbiquet par exemple qui furent privilégiés.
Au cours du XVIème siècle les manufacturiers utillisant la laine puis plus tard le coton, établis dans les villes déplacèrent progressivement le filage et le tissage vers les campagnes en ne conservant que les travaux de foulage, de teinture et de manufacture qui demandaient un recours à la force motrice des cours d'eau ainsi que d'importantes installations de traitement. En conséquence, l'arrivée des fibres de laine ou de coton, entraînèrent simplement un changement de matière première chez les artisans des campagnes : en général, le filage pour les femmes et le tissage pour les hommes. Ces paysans intéressaient beaucoup les industriels car ils étaient bien moins exigeants et moins corporatistes que les urbains.
Pays d'Auge
C'est de cette lignée industrieuse et paysanne à la fois qu'était issu Ancel Louvet.
Ancel Louvet faisait partie de la famille d'Henri Louvet, seigneur de Bonneville en 1160, dont la descendance directe fut Geoffroy, Robert, Jean, Henri ,Thomas et enfin Robert en 1308. Ancel, né en 1320, fils de Thomas, cadet de famille, ne possédait pas de terres. Il devint Baron de Livet par son mariage avec Nicole Tirel (voir chroniques généalogiques de Tournebu dans la bande latérale).
Pour sa part, Nicole Tirel (ou Tyrel) était issue d'une grande famille picarde dont une branche s'était installée dans la région de Pont-Audemer (près de Bonneville-la-Louvet) sur des terres attribuées à Gautier Tirel, le patriarche de la famille, qui figurait sur la liste des compagnons du duc Guillaume lors de la conquête de L'Angleterre. Dans la dotation de Gautier Tirel, après la victoire de 1066, figurait le fief de Livet au sud de Lisieux, séparé des terres de Pont-Audemer. Ce domaine fut attribué à Osmont, fils puîné de Gautier qui était l'aïeul de Nicole, elle-même fille unique de Robert, baron de Livet en titre. A la mort de celui-ci sans descendance masculine, elle hérita de la baronnie, ce qui lui permit de transmettre le titre à son époux Ancel Louvet, en 1352.
Le domaine, dont la baronnie de Livet, fut alors dirigé par la famille Louvet. En premier lieu, après Ancel, par Guillebert décédé en 1407, puis par Colin qui n'eut pas d'enfant mâle. A la mort de ce dernier, en 1452, le domaine fut réparti entre ses héritiers et sa fille Jeanne reçut une partie des terres dont la baronnie de Livet.
Entrée en scène des Tournebu
On ne peut pas s'intéresser au parcours de normands connus sans croiser, un jour ou l'autre, un ou plusieurs membres de cette illustre famille.
La très puissante baronnie de Tournebu était située entre Thury-Harcourt et Falaise, à 26 km au sud de Caen. Les Tournebu furent présents par exemple :
- En accompagnant Guillaume lors de la conquête de l'Angleterre.
- En participant aux croisades, notamment la 1ère et la 8ème.
- En étant convoqués pour asseoir le pouvoir royal dans le sud, à l'ost de Foix.
- En s'illustrant pendant la guerre de cent ans.
- En qualité de gouverneur de la Généralité de Caen.
- Et d'autres encore...
Deux implantations principales caractérisaient la famille de Tournebu:
- Le site originel en la commune de Tournebu dans le Calvados.
- Le domaine situé sur la rive gauche de la Seine au nord d'Evreux (Gaillon, Aubevoye...)
Pour ce qui nous concerne, en 1441, Pierre II de Tournebu, 3ème fils de Jean IV, perdit le titre de baron de Tournebu à la majorité de sa nièce Alix de Tournebu, fille de feu l'aîné de la fratrie. Il conserva toutefois son fief et son titre de seigneur de la Vacherie (près Gaillon dans l'Eure).
Le jeu des alliances permit à Pierre II de Tournebu de rebondir en épousant Jeanne Louvet, baronne de Livet, en 1462. Il devint alors baron de Tournebu-Livet et constitua la branche cadette de la famille.
Le début de l'édification du château de St-Germain-de-Livet date de cette époque. Il sera terminé au XVIème siècle par Jean de Tournebu, petit-fils du précédent.
En l'absence de descendance masculine, la baronnie d'origine passa en d'autres mains à partir de 1452 (de Thère, Thésard, Le Fournier ou Rhingrave par exemple). C'est grâce à la famille d'Harcourt qui l'aida financièrement, que Pierre III de Tournebu, petit-fils du précédent, put recouvrer la baronnie de ses ancêtres en 1701.
Suisse Normande
Revenons à notre histoire. Notre propos ne consiste pas à faire un inventaire détaillé des fiefs de la baronnie Tournebu. Ces possessions se comptaient par centaines et leur répartition changea au fil des années, au gré des achats, des ventes, des dons ou des alliances par mariages.
Notre but est seulement de montrer que, faisant, en quelque sorte, partie de la famille, il devint plus facile pour les cousins de l'ombre - journaliers, tâcherons, meuniers, artisans textile ou autres - en acceptant de se déplacer, de trouver du travail en terre connue et accueillante, pour faire vivre leur famille.
Les Louvet discrets étaient de ceux-là, spécialisés principalement dans le filage et le tissage à domicile, pratiqués depuis longtemps par la tribu. Ces activités, comme nous l'avons expliqué plus haut ont évolué en fonction des matières premières utilisées. A l'origine fabriqués en chanvre ou en lin, les tissus furent réalisés ensuite en laine puis plus tard en coton dès que les sources d'approvisionnement ( Egypte, Syrie, Etats-Unis...) furent accessibles et abordables financièrement.
Pour les tisserands équipés à domicile, il fallait se rapprocher des centres de production de textiles. En Normandie on trouve évidemment Rouen, Bernay, Lisieux ou Caen, mais dès le XVIème siècle, la région de Flers/Condé-sur-Noireau se spécialisa dans le travail du coton et devint un centre d'attrait pour tous ceux dont c'était le métier.
Or, la continuité territoriale des domaines dépendant de la baronnie de Tournebu s'étendait de Lisieux à Flers en passant par Thury-Harcourt et Clécy (voir carte ci-dessus). Elle permit, au fil du temps, de s'intéresser aux territoires entre le sud de Lisieux (ou les Louvet avaient leurs habitudes) et la Suisse Normande. Ce ne sont pas les cours d'eau, si utiles pour la force motrice, qui manquent dans le bocage. La région de Condé-sur-Noireau/Flers/Clécy (condé veut dire confluent) se montra très tôt favorable à l'implantation de l'industrie textile.
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Les Louvet s'installèrent alors dans la campagne proche des centres industriels de Condé et de Flers (St-Georges-des-Groseillers, La Lande-Patry, Aubusson, etc...). Nous en trouvons les traces dès le XVIIème siècle dans les archives religieuses puis dans celles des communes à partir de la révolution.
Dans la lignée ascendante de Jules Louvet, nous notons, dans les archives officielles, des toiliers et des tisserands dès 1687, installés à St-Georges-des-Groseillers ou Aubusson par exemple (voir chapitre 4-9 - Lignée Jules Louvet).
911 à 1911
Le parcours reconstitué de cette descendance, va de Livet-en-Ouche à Condé-sur-Noireau (Condé-en-Normandie) en passant par Bonneville-la-Louvet, St-Germain-de-Livet, Tournebu, Clécy, St-Georges-des-Groseillers, Aubusson et Cerisy-Belle-Etoile.
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En conclusion, à l'image de la province elle-même, le parcours de le famille Louvet, fait de moments positifs et de revers, s'appuie sur ses bases traditionnelles nordiques de combativité et de tolérance mais également sur le fil rouge que représente le travail des produits textiles associé à la vie rurale, industrieuse et discrète.
Les fileuses et les tisserands se sont adaptés au fil du temps malgré les conflits fréquents, les aléas climatiques et les évolutions de produits et de techniques.
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Pour d'autres évasions :
. Inde : jclinde2015.blogspot.com
. Asie : jclasie.blogspot.com
. Santorin : jclsantorin.blogspot.com
. Îles grecques : jclulysse.blogspot.com
. Ecosse : jclvikings.blogspot.com
. Pays d'Oc : jclocpays.blogspot.com
. Syrie : jclsyrie.blogspot.com
. Algérie : jclalgerie.blogspot.com
. Turquie : jclanatolie.blogspot.com
. Normands : jclnormands.blogspot.com
. Salisbury : jcllouisblanc.blogspot.com
. Pérou/Bolivie/Chili : jclandes2.blogspot.fr
. Madère (Portugal) : jclmadere.blogspot.com
. Ré : jclre.blogspot.com
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Carte hydraulique : Noireau / Vère / Druance / Orne Condé / Flers / Aubusson / StGeorges-des-Groselliers / Cerisy-Belle-Etoile |
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Cerisy-Belle-Etoile - 2017 - |
4 - 10 Avis de recherche pour Etienne LOUVET né en 1687
Il est certain qu'antérieurement au XVIIème siècle, on ne peut pas trouver d'écrits - officiels, notariaux, judiciaires ou chroniques - pour la piétaille ou les gagne-petit !
Les traces écrites qui sont parvenues jusqu'à nous viennent, soit des chroniques ou romans rédigés par les scribes des grands hommes comme Guillaume le Conquérant par exemple, soit des actes et documents officiels comme le Domesday Book en Angleterre qui concernent les possédants, soit encore par les récits de batailles et de conquêtes, soit enfin par les registres religieux puis républicains qui listent les naissances, mariages et décès de la population.
Pour ce qui nous occupe dans la présente investigation, la traçabilité remontante s'efface lorsque nous ne trouvons plus les traces des enregistrements du clergé, catholique ou protestant (Aubusson commence en 1744 par exemple alors qu'Athis commence en 1608, Flers en 1637 ou Clécy en 1595). La fin du XVIIème siècle marque le commencement des difficultés de recherche (non-présence ou destruction de registres dans certaines communes, illisibilité des textes, utilisation systématique de prénoms communs à plusieurs générations attribués en alternance ou par rapport au parrain, etc...)
De ce fait, la relation entre l'origine du nom Louvet (IXème siècle à nos jours) et la descendance proche de notre époque est impossible à établir de manière stricte. Par contre, pour l'anecdote, on peut émettre des hypothèses et proposer des interprétations.
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Synthèse
On peut facilement trouver le point de départ de cette épopée. En effet, le nom Louvet est d'origine germanique ou scandinave, ce qui nous fait immédiatement cibler le Xème siècle et l'accession de Rollon au rang de comte puis duc de Normandie.
En 911, Rollon a placé ses hommes. Ceux-ci ont reçu des terres (des fiefs) donc des titres nobiliaires : Chevalier, Seigneur, Baron...suivant les règles en vigueur au Moyen Âge.
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Louvet - depuis 911 - |
- Le père, Richardus de Louvet, a reçu son fief, donc son nom en qualité d'aîné, par héritage de ses ascendants installés en Normandie par Rollon à partir de 911 (signature du Traité de St-Clair-sur-Epte).
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Nous retrouvons les "de Louvet" en Belgique, au XVIIème siècle, dans la région de Braine-le-Comte et de la Louvière.
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- Les autres enfants ou cousins sont restés d'illustres inconnus. C'est de ceux-là que descendent les LOUVET que nous recherchons.
Par la suite, nous trouvons des LOUVET, auteurs de faits d'armes ou d'alliances, qui ont obtenu un titre et un fief : Henri, Seigneur de Bonneville ou Ancel, Seigneur de Livet, par exemple.
A l'époque, la diffusion d'un patronyme s'effectuait de manière visible et officielle pour les nobles et les possédants grâce aux actes, donations ou citations, mais cela correspondait à la partie émergée de l'iceberg. Certes, les cadets des familles, les puînés, cherchaient des alliances ou bénéficiaient de fiefs scindés lorsque c'était possible, mais ils constituaient le gros de la troupe des sans-grade. Ils travaillaient souvent dans le sillage des "tenants" et installaient leur famille en fonction de l'offre, familiale ou non.
Voici la carte des principaux fiefs identifiés Louvet, Livet ou Tournebu :
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Normandie - de 911 à nos jours - |
Nous pouvons proposer la configuration suivante :
- Les Louvet de La Louvière et d'Herponcey dans l'Eure (cf Chap. 4-2)
On peut pratiquement affirmer que les possessions des Louvet de La Louvière et d'Herponcey dans l'Orne, à Berjou ou Sainte-Honorine-la-Chardonne, identifiées au XVIIème siècle, ne constituaient pas, à l'époque, des résidences de la famille (pas de traces trouvées). Par conséquent, les Louvet de St-Georges-des-Groseillers ou d'Aubusson ne sont pas issus de cette famille, que ce soit des aînés ou des cadets, avec ou sans particule.
- Les Louvet de Pierreval en Seine-Maritime (cf Chap. 4-5)
Manifestement, il faut remonter à 1660 avec la présence de "Pierre de Tournebu-Livet" à Barentin ou des "de Livet d'Arentot", au nord de Rouen, pour trouver un point commun entres les Louvet de Basse-Normandie et ceux de Haute-Normandie. Par conséquent, Albert de Monaco est de ce fait un cousin...éloigné (10 à 12 générations) !
- Les Louvet/Livet de la région de Lisieux (cf Chap. 4-1 et 8)
Ils se sont associés aux Tournebu en 1462 par mariage de Jeanne Louvet, baronne de Livet, avec Pierre de Tournebu. Jeanne était la petite-fille de Guillebert Louvet, sieur de Fontaine la Louvet, Baron de Livet et de son épouse Marie de Mailloc.
C'est ce chemin qui nous semble le plus vraisemblable puisque les Tournebu/Livet se sont installés durablement, dès le XVIème siècle, dans la région de Clécy, près de Condé-sur-Noireau*. Par ailleurs Louise de Livet était présente à Aubusson en 1767 pour le mariage de sa fille avec Jean Louvet.
* : la trace écrite dont nous disposons concerne une action en justice menée par les habitants de Clécy pour tenter de faire acquitter l'impôt - la taille - à la famille de Tournebu. Ceux-ci ont pu montrer qu'ils étaient effectivement de souche noble et, de ce fait, n'étaient pas soumis à cette obligation. Le conflit a duré 38 ans (confirmation de noblesse en 1539).
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5 - Saga d'un parcours millénaire (911 à 1911)
Dans la plus pure tradition des "Sagas" nordiques ou une part de légende vient se mêler à la réalité, voici le récit du parcours patronymique :
Après la signature du traité de St-Clair-sur-Epte en 911, Rollon, jarl de Normandie, avait placé ses hommes sur son nouveau territoire. Les guerriers les plus importants reçurent des fiefs autour de Rouen et dans les régions qui bordent la Seine.
Bien qu'ayant participé à la conquête de la Normandie, Arnulf (littéralement aigle-loup), le grand-père de Richardus n'était pas militaire. Il faisait partie des Bundi, ces paysans, artisans ou commerçants qui étaient recrutés pour une expédition précise. Les Bondi étaient des hommes libres, propriétaires héréditaires de leurs lieux de vie et de travail. Ils participaient aux expéditions extérieures pour s'enrichir et façonner leur notoriété.
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Couple nordique dans leurs habits traditionnels |
Le Jutland au nord du Danemark |
En 1020, au vu des résultats obtenus, Erik installa définitivement son fils aîné, Richardus, en Normandie, avec le titre et les prérogatives de "Seigneur de Lybarnulv" ou plutôt "Seigneur de Louvet "(ou Livet ou Lyvet) qui est la forme normandisée du nom scandinave.
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Histoire normande - XIème siècle - |
En cette belle année 1066, le duché de Normandie était en alerte.
Le duc Guillaume avait décidé de faire valoir ses droits au trône d'Angleterre, usurpé par Harold, beau-frère d'Edouard le Confesseur, au décès de celui-ci, le 5 janvier 1066.
Sollicité par les émissaires du duc comme tous les seigneurs du duché, Richardus de Louvet, en bon normand, ménagea la chèvre et le chou (voir l'histoire normande ci-contre).
Ce furent donc les 2 frères Guillaume et Robert de Louvet, en âge de combattre, qui se trouvèrent alors mis en vedettes et envoyés guerroyer avec le duc Guillaume. Leur épopée est explicitée plus haut (chap. 1). Les autres membres de la fratrie, ainsi que leurs descendants, trouvèrent terre et travail au sein du fief et dans les terres gagnées par des alliances souvent matrimoniales et organisées.
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De la difficulté à accepter les réformes |
A cette époque, en plus de la culture des céréales, du maraîchage et de l'élevage, les propriétaires développaient la culture du lin et du chanvre afin d'obtenir des textiles à partir de produits locaux.
Pays d'Ouche
La Normandie n'a jamais été un grand centre de production de draperies comme la Flandre, l'Italie du Nord ou l'Angleterre mais Rouen, Louviers, Bernay ou Lisieux par exemple ont été reconnus comme d'importants centres de production de textile.
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Artisan tisserand |
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Les fileuses |
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Vallée de L'Orbiquet - entre Bernay et Lisieux - Concentration de moulins et tanneries - voir Livet et Mailloc - |
Pays d'Auge
C'est de cette lignée industrieuse et paysanne à la fois qu'était issu Ancel Louvet.
Ancel Louvet faisait partie de la famille d'Henri Louvet, seigneur de Bonneville en 1160, dont la descendance directe fut Geoffroy, Robert, Jean, Henri ,Thomas et enfin Robert en 1308. Ancel, né en 1320, fils de Thomas, cadet de famille, ne possédait pas de terres. Il devint Baron de Livet par son mariage avec Nicole Tirel (voir chroniques généalogiques de Tournebu dans la bande latérale).
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Blason Tirel de la Martinière |
Pour sa part, Nicole Tirel (ou Tyrel) était issue d'une grande famille picarde dont une branche s'était installée dans la région de Pont-Audemer (près de Bonneville-la-Louvet) sur des terres attribuées à Gautier Tirel, le patriarche de la famille, qui figurait sur la liste des compagnons du duc Guillaume lors de la conquête de L'Angleterre. Dans la dotation de Gautier Tirel, après la victoire de 1066, figurait le fief de Livet au sud de Lisieux, séparé des terres de Pont-Audemer. Ce domaine fut attribué à Osmont, fils puîné de Gautier qui était l'aïeul de Nicole, elle-même fille unique de Robert, baron de Livet en titre. A la mort de celui-ci sans descendance masculine, elle hérita de la baronnie, ce qui lui permit de transmettre le titre à son époux Ancel Louvet, en 1352.
Le domaine, dont la baronnie de Livet, fut alors dirigé par la famille Louvet. En premier lieu, après Ancel, par Guillebert décédé en 1407, puis par Colin qui n'eut pas d'enfant mâle. A la mort de ce dernier, en 1452, le domaine fut réparti entre ses héritiers et sa fille Jeanne reçut une partie des terres dont la baronnie de Livet.
Entrée en scène des Tournebu
Blason de Tournebu |
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Château d'origine de Tournebu (seul le donjon subsiste) |
- En accompagnant Guillaume lors de la conquête de l'Angleterre.
- En participant aux croisades, notamment la 1ère et la 8ème.
- En étant convoqués pour asseoir le pouvoir royal dans le sud, à l'ost de Foix.
- En s'illustrant pendant la guerre de cent ans.
- En qualité de gouverneur de la Généralité de Caen.
- Et d'autres encore...
Chateau de Tournebu à Aubevoye |
- Le site originel en la commune de Tournebu dans le Calvados.
- Le domaine situé sur la rive gauche de la Seine au nord d'Evreux (Gaillon, Aubevoye...)
Pour ce qui nous concerne, en 1441, Pierre II de Tournebu, 3ème fils de Jean IV, perdit le titre de baron de Tournebu à la majorité de sa nièce Alix de Tournebu, fille de feu l'aîné de la fratrie. Il conserva toutefois son fief et son titre de seigneur de la Vacherie (près Gaillon dans l'Eure).
Le jeu des alliances permit à Pierre II de Tournebu de rebondir en épousant Jeanne Louvet, baronne de Livet, en 1462. Il devint alors baron de Tournebu-Livet et constitua la branche cadette de la famille.
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St-Germain-de-Livet |
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St-Germain-de-Livet |
Le début de l'édification du château de St-Germain-de-Livet date de cette époque. Il sera terminé au XVIème siècle par Jean de Tournebu, petit-fils du précédent.
En l'absence de descendance masculine, la baronnie d'origine passa en d'autres mains à partir de 1452 (de Thère, Thésard, Le Fournier ou Rhingrave par exemple). C'est grâce à la famille d'Harcourt qui l'aida financièrement, que Pierre III de Tournebu, petit-fils du précédent, put recouvrer la baronnie de ses ancêtres en 1701.
Suisse Normande
Revenons à notre histoire. Notre propos ne consiste pas à faire un inventaire détaillé des fiefs de la baronnie Tournebu. Ces possessions se comptaient par centaines et leur répartition changea au fil des années, au gré des achats, des ventes, des dons ou des alliances par mariages.
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Fiefs de la Baronnie de Tournebu-Livet |
Les Louvet discrets étaient de ceux-là, spécialisés principalement dans le filage et le tissage à domicile, pratiqués depuis longtemps par la tribu. Ces activités, comme nous l'avons expliqué plus haut ont évolué en fonction des matières premières utilisées. A l'origine fabriqués en chanvre ou en lin, les tissus furent réalisés ensuite en laine puis plus tard en coton dès que les sources d'approvisionnement ( Egypte, Syrie, Etats-Unis...) furent accessibles et abordables financièrement.
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Fileuse à domicile |
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Tisserand à domicile |
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Moulin vallée de la Vère - Près Condé-en-Normandie |
Dans la lignée ascendante de Jules Louvet, nous notons, dans les archives officielles, des toiliers et des tisserands dès 1687, installés à St-Georges-des-Groseillers ou Aubusson par exemple (voir chapitre 4-9 - Lignée Jules Louvet).
911 à 1911
Le parcours reconstitué de cette descendance, va de Livet-en-Ouche à Condé-sur-Noireau (Condé-en-Normandie) en passant par Bonneville-la-Louvet, St-Germain-de-Livet, Tournebu, Clécy, St-Georges-des-Groseillers, Aubusson et Cerisy-Belle-Etoile.
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Cerisy-Belle-Etoile en 2017 - Altitude 264 mètres - Château construit en 1867, bombardé en 1944 - |
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Blason de Flers-de-l'Orne meubles représentant l'activité textile |
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Blason Normandie 2 léopards passants |
En conclusion, à l'image de la province elle-même, le parcours de le famille Louvet, fait de moments positifs et de revers, s'appuie sur ses bases traditionnelles nordiques de combativité et de tolérance mais également sur le fil rouge que représente le travail des produits textiles associé à la vie rurale, industrieuse et discrète.
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Blason Condé-sur-Noireau |
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Pour d'autres évasions :
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Merci pour ce formidable diaporama du nom de famille Louvet.
RépondreSupprimerMerci pour vous être intéressé à ma petite étude sur le nom de famille Louvet.
SupprimerQuelle est votre région d'origine? Amicalement. JC Louvet (06 09 82 73 21)
Remarquable, super intéressant!
RépondreSupprimerEn suivant la ligne rouge des activités textiles des LOUVETS de Normandie que vous évoquez dans votre conclusion, j'aperçois un lien potentiel avec ma famille parisienne des tapissiers, merciers marchands fripiers, ébénistes et passementiers LOUVET du quartier des Halles et du faubourg St. Antoine depuis le XVIIème siècle jusqu'à nos jours... Merci
Cordiales salutations.D.Louvet